MAZARIN ROYAUME DE NAPPES

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Nous voilà donc au pied du BHV, et si Dionysos, lui-même, divinité des transgressions et de l’ivresse, nous a attirés dans ce lieu, c’est par sa proximité avec notre habitation que nous l’avons repéré. Une jeune fille, placée à l’entrée, ex-mannequin du café Glebovskoïe de Moscou, vous regarde du haut de ses talons « Loubou Catin », comme si nous étions deux déchets de la ville de Paris. Elle nous regarde de ces yeux toujours aussi terrifiants à Paris pour les personnes non logotypées « Vuitton » et avec ce sentiment « Pas pour vous « . Pourtant, tous les égouts sont dans la nature !

Mais, avec la mode, j’ai l’habitude, et je ne me laisse pas impressionné. Je me dirige directement au bar, un homme trône au milieu de cette taverne moderne, accoudé au bar comme un pilier façon « Hemingway », qui cherche cette inspiration aveuglante dans la lumière très tamisée d’un tableau de Georges de La Tour.

Nous attendons depuis sept minutes, et nous rongeons notre frein à petite gorgée de minutes qui tombaient goutte à goutte dans la gorge virtuellement de ma concubine, car personne ne venait s’occuper de nous. La sentence vint nous rappeler que nous étions certainement « persona non grata », pas habillés, trop provinciaux, pas assez flamboyants… Ce soir-là, seul indice : ma rolex à cinq mille, mais cachée sous mon poignet mousquetaire, et donc pas de table au débotté pour dîner.

Donc de retour trois jours plus tard, avec toute la panoplie du Parisien ; je donne les clés de la Porsche au voiturier, trajet du parking à peu près 200 mètres, montre Cartier au bras pour ma dulcinée et sac Capucine, pour moi, une veste de costume, chemise blanche et jean de Ripley à 500 boules comme disent les jeunes de maintenant, pour un look de NERD de la Tech. Et déjà en Égypte, 4 000 ans av. J-C. des mouchoirs en lin lors des cérémonies comme pochette pour marquer sa condition.

Pas de réservation, mais comme par enchantement, le décolleté plongeant d’une robe de ma créatrice préférée, Dgena, vient asseoir notre travestissement de Bobo Parisien. Pour le restaurant pas vraiment surpris, seulement par l’addition qui est astronomique. Le reste, je vous laisserai juge d’une mécanique bien huilée mais sans émotion, comme beaucoup de restaurants à Paris.

FM