JE SUIS CHOQUÉ

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Voilà le terme que nous impose la jeunesse : « Je suis choqué », et mis à toutes les sauces pour dire tout simplement « cela me surprend ». Se déclarer choqué est devenu la meilleure façon d’appréhender le réel une sorte de sorti de la tête des média sociaux, c’est le haut-le-cœur et le dégoût au bord des lèvres pour tout et n’importe quoi. L’expression reine du moment s’associe avec « j’avoue », « ça se fait trop pas », et l’emploi galopant de « trop » qui franchit tous les obstacles de ces « Anounesque » de pacotille.

Ne pas oubliez « en vrai » qui traîne en guise de demande de la vérité vraie. Pourtant, on pourrait dire bien des choses, car la langue de Molière est riche, et remplacer « choqué » est relativement aisé pour les gens cultivés, par exemple : ahurissement, consterné, effaré, fasciné, impressionné, inspirant, stupéfiant, éblouissement, émerveillé, et bien d’autres expressions encore, mais, pour finir tout simplement « étonnant ».

La société des jeunes est ainsi. Il nous surine du mot « Daron » pensant que celui-ci vient de banlieue alors que c’était déjà un mot d’argot au XVIIIe siècle, et l’on soupçonne qu’il existait bien avant. Un mot-valise, qui est le croisement de deux mots : dam, « seigneur » et baron. Le mot a une lignée patriarcale mais aussi « le seigneur », le chef, cela signifie que son emploi contemporain est le même qu’à l’origine et n’a pas évolué, comme les jeunes d’aujourd’hui, d’ailleurs. Il est vrai qu’ils ont eu des professeurs comme ma sœur, bonne à rien et mauvaise en tout, ceci explique certainement cela.

FM

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