LA MALLE DE MATA HARI

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Derrière la mystérieuse malle métallique, qui a pris place sur la plus belle avenue du monde, doit s’ériger un projet pharaonique, enfin qui souhaite le redevenir. Une malle, aux proportions démesurées, monogrammée Louis Vuitton, pour un trompe-l’œil usuelle de la marque, dissimule un chantier digne de Toutankhamon. Cela sera sa pyramide, le futur hôtel de la griffe, un mausolée à la gloire de l’homme le plus polytechnicien du monde.

L’histoire de ce bâtiment fut tout d’abord un hôtel de luxe : l’Élysée Palace Hôtel. Il fut construit en 1898 pour la Compagnie des wagons-lits dans un pur style art nouveau. C’est d’ailleurs dans une de ses chambres que la sulfureuse espionne Mata Hari, cette danseuse mythomane piégée par ses propres mensonges, et par son attirance pour les beaux militaires comme Coco Chanel, a été arrêtée en 1917. Puis, c’est une banque, qui émerge en 1919, qui elle ne sera pas de spermes, mais pour le seigneur, un établissement financier, cela a du sens.

Ces travaux marquent un retour aux sources pour cet ancien palace. Le groupe LVMH devient dorénavant un groupe hôtelier avec la chaîne de luxe Belmond : cinq établissements Cheval Blanc et treize Bulgari.

Alors, qu’attendre de ce chantier XXL ? Mystère ! On parle d’un jardin intérieur, d’immenses suites, de restaurants, de toutes les nourritures du monde, d’une boutique, d’un musée… Bref, un Disneyland pour gens riches. Les paris sont ouverts, mais il faudra attendre encore un moment pour découvrir cette malle aux trésors ou boîte de Pandore. Mais, le seigneur des Arnault verra-t-il la fin des travaux de ce chantier titanesque, comme Napoléon qui n’avait pas vu la fin des travaux de son Arc de Triomphe ? L’histoire se répète si souvent.

FM