LE SNIPER DE LA MODE

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Flamboyant crépusculaire, c’est un jeune vieux critique conformiste acerbe qui tord la bourgeoise et les bimbos de supermarché de la mode et leurs descendantes ; les attachées de peste. Son histoire nous plonge dans les racines aussi loin que l’institution de la mode elle-même, à l’âge où des hommes de bien sévissaient comme Robert Ricci et le grand Jacques, avec une droiture légendaire. Critique qui trouve un réceptacle de choix par l’entremise de ses magazines en ligne au moment de l’avènement d’internet.

Parmi les polémistes, il est considéré, comme la plupart des snipers, comme un traitre dénonçant un cénacle endormi par les bienfaits des marques et de leurs cadeaux pour acheter leur complaisance. Il est un des seuls à avoir vécu l’aventure de la mode des années 80 de l’intérieur, entre le Palace et le Privilège. Il habitait le quartier déjà bien avant tout le monde. Et dix ans, après avoir fait l’apologie d’un milieu corrompu, sous un pseudonyme, il continue sa besogne, et vous souhaite la bienvenue pour plonger dans l’absurdie.

A en croire l’ironique, autre sniper du Carnet, qui, un soir, lors d’un diner impromptu, lève le voile sur cet inconnu qui décrit cet étrange spectacle affligeant sous le nom d’ Anonymode. L’exercice n’est pas à la portée de n’importe qui :  » Si vous n’étiez pas doué, et n’aviez pas un très haut degré de faculté pour applaudir, vous ne pourriez pas « sniper ». Mais, si vous avez  l’exaltation et l’enthousiasme à bout touchant pour applaudir le vrai, là vous êtes légitime.

Le nom de « tyran des mots et des syllabes » lui convient très bien. Comme un autre Popilius, il trace autour de son esprit un cercle un peu étroit, et il en convient aisément, mais les autres, me dit-il, ne sont-ils pas étroit d’esprit aussi ? La différence, c’est que moi je le fais comme un expert, pas les autres. Il aime aussi bien Ronsard que Sainte-Beuve, c’est pour vous dire, mais brûle Maria Gracia avec sévérité. Je n’aime pas les usurpateurs, les bluffeurs, les matadors, les apostats sectaires, les beaux parleurs qui se servent de leur sexualité pour arriver.

Tantôt hardi comme le génie, il s’élève d’un bond pour dénoncer ces nouveaux couturiers qui croient que faire un dessin sur un T-shirt, c’est faire de la mode. Critiquant les rhéteurs, l’Athenæum académie hautement réputée dans ce milieu de la mode, qui ne savent en réalité que dire les quelques mots savants du moment pour passer pour des intellectuels. Mais, ne vous y trompez pas, très peu dans ce milieu sont cultivés, la seule culture qu’ils ont, est celle du sexe et de la luxure ainsi qu’un amour irréversible pour l’argent ; souvent les deux vont de paire. Lui ne gagne pas sa vie avec ses articles et ne reçoit aucun cadeau : il les refuse systématiquement ce qui est une preuve de la bonne foi de ses articles.

CL

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