LE LUXE SE RÉINVENTE SANS NOUS

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Le monde se réinvente face à nous, et notre façon de consommer, d’apprendre, d’aimer est en pleine mutation, plus nous rentrons dans le 21ème siècle, qui sera celui du déséquilibre.

Le luxe d’aujourd’hui ne se compte plus en euros mais en émotions. On nous vend du parfum, des cosmétiques, des vêtements, de la maroquinerie, des bijoux, de l’horlogerie… en utilisant massivement la publicité, et en utilisant l’art devenant ainsi un support de vente. Qui l’aurait cru ! Ces Beaux Arts, création humaine qui excelle dans sa faculté de communiquer des messages ; source de réflexions pour les hommes, et sa vision du monde qu’il peut procurer, ainsi les groupes de luxe l’ont bien compris.

Pourquoi les acheteurs sont compulsifs quand il s’agit de marques de Luxe ? Probablement, par la promesse de valeurs dans une société qui en manque. Par aussi un statut social à afficher pour appartenir à la bonne société. Et enfin, faire partie d’une communauté socialement identifiée, dans un monde toujours plus flou.

Lorsqu’on achète un produit de Luxe, on ne calcule pas, on ne compare pas les prix, on ne regarde pas à la dépense. Comportement de tant de femmes qui, lorsqu’elles se sentent déprimées, s’achètent une paire de chaussure, un vêtement etc… Elles dépensent pour compenser depuis qu’elles travaillent et sont soumises au stress. Elles se font, comme elles disent, « plaisir ». Ce petit plaisir égocentrique : mais il ne s’agit plus d’être belle pour les autres, mais d’être belle pour soi. Et, cela mérite que l’on dépense sans compter.

Le Luxe que l’on achète pour se réconforter lorsque tout va mal. Ainsi plus la société ira mal moralement parlant, plus les industries du Luxe se développeront (c’est un effet mécanique inéluctable). On se fabrique un petit bonheur avec des foulards Hermès et les parfums du Seigneur qui surfe sur le marché de la déprime, sorte de Xanax en cuir ou en odeur qui joue avec les frustrations de la gente féminine ou masculine, c’est selon.

Bienvenue dans le monde de la frustration et nos contemporains seront par milliards de futurs consommateurs qui, chaque jour, consommeront toujours plus pour croire qu’ils vont mieux. 

Le monde de demain ne sera plus un monde de designers et de créateurs. Cela a déjà commencé avec un « Jacques Muse » incompétent, sans diplôme, et surtout sans valeur.

Le monde vient de réinventer le monde du 19 siècle avec les riches qui vivent de leur rente et de leur « virtual Money » et la plèbe de l’autre côté du fossé, sans possibilité de s’en sortir. Alors, voilà pourquoi les jeunes ne veulent plus d’enfant, ne veulent plus travailler, et veulent revenir à la satisfaction de se nourrir ou de bricoler par eux-mêmes. Véritablement dans quel monde « Vuitton! »

FM

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