ALBERTA ET LE MYTHE DE CASANOVA

FHCM

L’Italienne, la plus discrète de la Fashion Week, brillante par son talent et par ses robes de soie, tout comme le vol des martinets à la première heure de l’été. La voici déjà réveillée, prête à tutoyer les sommets et à utiliser le klaxonne du chic incomparable. Alberta choisit une borderline, mais qu’est-ce qu’un borderline ? C’est quelqu’un qui détonne, une hypersensibilité qui n’est pas comme les autres, mais qui reste dans le ton pour jouer les trublions.

Elle est comme un soleil qui perce soudain les nuages pour faire apparaître un paysage, ou quand une ville inondée de lumière se transforme en une seconde, et ainsi tout change. Elle transfigure non pas le réel, mais la perception que nous en avons. Et c’est dans la cité de la soie du pays de la bonne humeur où, comme une note magique jouée sur la corde d’argent d’un cœur en été, que la caresse d’Alberta toute entière nous donne un message qui livre un secret ineffable et exaltant du passé.

Fragile et incertaine, souvent invulnérable et sans peur du lendemain, la créatrice nous donne une image à la Fellini pour un hommage à sa ville natale, Rimini, qui vient d’être envahie par les eaux. Collection qui ferait rougir le Marquis de Sade, et me fait tomber dans une béatitude, réminiscence de ma jeunesse. A la fin du défilé, un message était inscrit sur les T-shirts bleus des 32 volontaires qui ont aidé la région d’Émilie-Romagne, et qui viennent clôturer le défilé sous les acclamations et les applaudissements des invités.

FM

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