CRITIQUE DU LUXE OÙ ÊTES VOUS ?

FHCM

On les appelle sous couvert les « Salariés de la peur » et, c’est le seigneur des Arnault qui donne le « La » avec l’homme de Tolède et son Marand qui prend « l’Edit de Nantes » pour une anglaise. Mais, peut-on aujourd’hui critiquer le luxe ? Y-a-t-il encore des critiques dans cette profession ? Car les industries du luxe cadrent les journalistes et les influenceurs en les mettant sous perfusion d’argent, versant un salaire à ces « Dubaï-Yeure », arroseurs de plantes aquatiques.

Pour ma part, je n’ai rencontré que d’infatigables scribouilleurs qui vivaient au crochet des marques, des faux talents métaphoriseurs de mots sclérosés, ne parlant jamais avec réflexion mais toujours avec intérêt. Les marques se contentent de peu, car pour elles, il vaut mieux un bon valet que l’on peut tordre à foison, qu’un chef des odeurs louches qui pourrait lâcher une vérité lors d’un petit moment d’égarement.

Si vous critiquez ces groupes, et même si cette critique est constructive, ceux-ci vous blacklistent systématiquement pour vous reléguer dans les bas-fonds de leur fosse à purin, une sorte de purgatoire du luxe où il faut se mettre à genoux pour montrer votre allégeance avant d’atteindre le paradis, un quatre pattes obligatoire en signe de soumission.

Mais, où sont passés ces indépendants d’autrefois, ces critiques qui éreintaient les marques et qui osaient nous montrer la couture des infâmes. Critiquer ces orgueilleux, qui se comportent comme des filles publiques, nous est maintenant interdit, et pourtant « sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteuses ».

Les monstres de la critique comme autrefois Balzac, Zola ou Lamartine et j’en oublie beaucoup ne sont plus. Voilà la disparition de ce qui était devenu une forme de culture à la française. Mais, soyons heureux, maintenant, nous avons les Kardashian avec un mot par phrase pour seul vocabulaire. Un tweet pour un Tweed. Jamais une profession n’avait fait un pareil effort pour avilir l’humanité par des imbéciles mis en avant, mais je m’excuse de déranger les gens du luxe, je vais écrire moins fort.

FM

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