LE SEXE DU SEIGNEUR LE SAVIEZ-VOUS ?

FHCM

Dans le Paris du 17e siècle, lorsque l’on avait d’autres choix que de prendre un bain, on s’en remettait aux baigneurs, c’est-à-dire à des barbiers-baigneurs qui tenaient les bains. Certains de ces établissements étaient des endroits de mauvaise réputation où l’on était lavé et où l’on pouvait satisfaire ces appétits sexuels, officiellement dans le plus grand secret. Ces établissements proposaient plusieurs services, les soins thalassos de nos jours, et même des bains d’épilation. Car pour les Français du 17e siècle, homme ou femme, un corps parfaitement lisse, sans la moindre pilosité disgracieuse, était considéré comme le summum de la propreté.

L’établissement, le plus réputé de Paris sous Louis XIV, était tenu par François Quentin, mieux connu sous le nom de La Vienne, et le roi lui était si dévoué qu’il le nomma premier valet de chambre. Lorsque La Vienne mourut en 1710, il résidait à Versailles.

Dans ses mémoires, très riches en information, et divulguées par la plus grande commère du 17e siècle, le Duc de Saint-Simon. Comme à son habitude, il nous donne une explication très indiscrète de la grande loyauté du roi vis-à-vis de son baigneur. En effet, du temps de ses amours, autrement dit après son mariage, le roi eut une quantité prodigieuse de maîtresses, et allait se baigner et se parfumer dans l’établissement de La Vienne.

Et voilà donc l’indiscrétion, le roi, qui n’avait pas de quoi fournir à toutes celles qu’il désirait, avait trouvé chez La Vienne des confortations qui avaient rendu le souverain plus content de lui-même, à en croire Saint-Simon. Le roi Soleil dont les appétits sexuels étaient aussi légendaires que sa frénésie gastronomique, se soumettaient à des soins très particuliers lorsqu’il se rendait chez les baigneurs et prenaient des aphrodisiaques, en somme des prototypes du viagra indispensable à son ego et à sa réputation. Personne n’est parfait.

FM

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