PETER DO COCHINCHINE

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J’évoquerai ici les changements car le temps, qui lasse, tâte souvent la surface des ans, et avec précaution, je m’expose pour un inconnu, pas John Do, mais Peter Do, celui qui passait le Mékong ce jour-là en direction de Manhattan. Son premier défilé était, en septembre, avec la skyline en toile de fond, une collection reflétant l’expérience d’un migrant et de sa famille de Hanoï, pour la promesse du rêve Américain dans l’industrie de la mode. Peter Do a prouvé qu’il était un des acteurs new-yorkais de la prochaine génération de couturiers, en affirmant avec ses tailleurs ce qui sera la pierre angulaire de sa marque pour les Working Girls de la grosse pomme. D’ailleurs, depuis la collection, les ventes de sa marque ont doublé.

Intitulé « Foundations » « un signe pour lever des fonds certainement », pour une collection en noir et blanc mais surtout en 36 couleurs et looks, longues jupes plissées à double ceintures à l’esprit Punk, pantalons en laine coupés à la Faux, mais aussi en Denim à jambes larges ou en forme de tonneau avec des découpes à une jambe et un jeu de couleurs noir et blanc, manteaux surdimensionnés réversibles de cuir et de mouton en laine de soie matelassée.

Pour le soir, paillettes noires pour nuits blanches, collées sur du néoprène, un pantalon et un manteau aussi doux à l’intérieur que votre pantalon de jogging préféré. Foulards extra-longs, avec revers autonomes presque jusqu’au sol. Do est l’un des rares créateurs new-yorkais qui pense vraiment à l’innovation. Lorsqu’il travaillait chez Céline, il rêvait à l’idée d’avoir un atelier à New York où les gens seraient fiers de travailler comme modélistes pour lui, ce qui dénote l’ambiance dans la maison Vipiana qui l’a laissé partir. Un couturier en devenir, à suivre assurément.

Anonymode

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