SOUS LE BRONZAGE LA CARESSE
Jamais, depuis les heures heureuses où mon âme enfantine s’égarait sur les grèves de Saint-Malo avec mes chatons, mon corps n’avait connu semblable affliction. La Bretagne, mère des vents et des flots, m’avait rendu, avec l’éclat cuivré des jours d’été, la sécheresse et les tiraillements de ses nuits salées. Mon épiderme, jadis souple comme la feuille au matin, portait les stigmates d’un soleil ardent, d’un sable piquant et d’une brise amère. Mon cœur, fidèle à la promesse de la mer, se retrouvait pourtant captif de ce corps tourmenté.
C’est alors, au milieu de mon désarroi, qu’apparut le « Baume Corps Ultra-Hydratant Topicrem », tel un remède aux maux terrestres. Sa composition, riche du beurre de karité et de la cire d’abeille, se fit onction pour mon épiderme meurtri. Dès la première application, il dissipa le voile aride qui couvrait ma chair, et la promesse de quarante-huit heures de douceur devint une réalité tangible. La peau, naguère rude et écaillée, retrouva la souplesse et le velouté d’une pêche mûre.
L’effet « peau de croco », conséquence des rudes assauts de la mer, s’évanouit sans laisser de trace huileuse, tel un mauvais songe au levé du jour. Mon corps, enfin apaisé, se délecta de la caresse retrouvée de sa propre substance, désormais protégée des caprices du sort. Que ce soit l’eau iodée, le vent glacial ou les rigueurs de la saison, rien ne semblait plus troubler la quiétude de cette peau renouvelée.
Ce soin ne fut pas qu’une simple hydratation, il fut la réconciliation du corps avec le souvenir de ses excès, tout en prolongeant l’éphémère gloire d’un bronzage dorénavant magnifié.
FM