DE LA CRIMÉE A BRASSENS

Non classé

C’est porte de Brancion que le colonel Adolphe-Ernest Raguet de Brancion vécut, celui-là même qui mourut héroïquement en 1855 au Siège de Sébastopol, lors de la guerre que la France menait en Crimée. Il mena ses troupes avec tant de vaillance à l’assaut d’une colline que son exemple fut chanté durant tout le Second Empire. Cette guerre de Crimée oppose de 1853 à 1856 l’Empire Russe à une coalition formée de l’Empire Ottoman, des Français, du Royaume-Uni et également du Royaume de Sardaigne.

Celle-ci provoquée par l’expansionnisme Russe, le conflit se déroula essentiellement en Crimée autour de la base navale de Sébastopol. Celui-ci s’achève par la défaite de la Russie, entérinée par le Traité de Paris en 1856. Aujourd’hui, les lieux de la porte de Brancion évoqueraient plutôt le souvenir d’un poète. Le parc Georges Brassens a, en effet, été établi sur les anciens abattoirs de Vaugirard. Mais, pourquoi Brassens ici ?

Tout simplement parce qu’il n’habita pas très loin, « impasse Florimont ». Il y a un peu plus d’un demi-siècle, cette impasse suintait la misère, la grisaille, la désespérance, et pourtant, elle est devenue un lieu de recueillement, de souvenirs, de déférence même. Elle n’en revient pas la petite impasse, d’être ainsi vénérée ! Pour parfaire le tableau, les chats errants chers à Brassens sont aujourd’hui en terre cuite. C’est moins salissant pour la Mairie de Paris. Et concernant la guerre de Crimée, les Russes ont remis cela, car l’histoire et la vie, c’est comme la mode, un éternel recommencement.

FM

Laisser un commentaire