HERMÈS LA BRÛLURE OCRE DU PARADIS

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La place, où bat mon cœur, est soudainement aride, et sous les cieux de la Fashion Week de Paris, médiocre et décevante, j’irai donc vers cette femme, en ce matin d’automne, ocre rouge, assoiffée de poésie, mes pieds enracinés sur la terre brûlée, des souvenirs de mes carnets de voyage d’Afrique, et d’Australie jusqu’au mont Uluru, ainsi le sang ocre finit par couler dans mes veines ce qui n’est sûrement pas le cas de la créatrice, Nadège Vanhee-Cybulski, née dans les Flandres romanes.

Une ambiance exceptionnelle régnait ce samedi dans le champs qu’Hermès avait construit pour la circonstance. Le visiteur avait l’impression de respirer la campagne, une fois n’est pas coutume, un autre air que la magie et la chaleur qui sont tellement propres à Jacquemus usuellement pour faire oublier ses robes si fades.

Le temps était à la poésie, une poésie qui semblait renaître des cendres de l’indifférence et du manque d’intérêt dans notre monde de la mode. Une soirée, qui a eu lieu dans l’antre de la Garde Républicaine, qui a vu défiler bon nombre de poètes couturiers dont Franck Sorbier.

Seule anicroche, une militante de Peta, brandissant une pancarte proclamant : « Hermès : stop aux vieilles peaux exotiques », j’avais pensé un instant qu’elle parlait d’Anna qui s’habille en nada, avant d’être interpellée par un membre de la sécurité. Les fermes de crocodile de la maison en indélicatesse, une femme du public arracha le panneau au passage de la manifestante, probablement une fan de Lacoste et de son croco, mais dans quel monde Vuitton !

FM

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