WALTER VAN BEIRENDONCK 2023

FHCM

Walter pour déployer ses ailes avait choisi le Théâtre de la Madeleine, et les imprimés délirants comme à son habitude étaient présents, ceux-là mêmes qui ont fait sa réputation. Toujours un peu surprenant pour les boétiens mais superbe pour les gens du métier. De la scène sombre qui s’ouvre sur une foultitude de formes noires ressemblant à des fantômes,… d’un coup,… d’un seul,… le voile se lève et les formes deviennent mannequins portant la mode la plus extravagante de la fashion, mais aussi la plus créative de cette semaine.

Un trench de couleur or, cintré à la taille, avait des manches en forme d’ailes du désir ou de branchies, c’est selon votre interprétation. Une veste de costume noire transformée en gilet et chemise en coton aux manches à volants qui donnait l’impression d’un marquis venant à Paris s’acoquiner au Baron.

De grosses breloques en forme de soleil, en réalité une « fraise », que ma voisine appelle bijou de cou, fut au début du 16e siècle adopté dans la plupart des pays d’Europe ; elle est l’ancêtre de tous les collets, jabots, cravates, et cols qui foisonnent au cours des siècles suivants. Mais l’amateur d’Orlan nous souffle des couleurs à n’en plus finir, qui déchaînent les afficionados de l’artiste.

Sa vision n’a toujours pas changé depuis le temps, et de plus en plus, il colle à la réalité de la rue. C’est comme cela que l’on reconnaît un artiste, par sa vision du monde en devenir. Le show se termine sur le mot paix. Ainsi le créateur nous a fait passer des ténèbres à la couleur de l’espoir. Très très Royal pour le couturier Flamand qui reste le seul des six d’Anvers, mais premier à Paris vaut bien une messe.

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