RALPH LAUREN LA FÉMINITÉ
La féminité ne se mesure ni en trophées ni en calendriers. Elle circule. Elle pense. Elle se souvient. Elle avance comme une phrase intérieure que rien n’interrompt vraiment. Elle habite les gestes lents du matin, quand la lumière effleure une épaule encore nue de rêves. Elle se tient dans la chambre silencieuse où une femme, avant même de se nommer, existe déjà. Non comme un rôle, mais comme une présence, une conscience en mouvement.
La féminité est une conversation continue entre le corps et l’esprit. Elle connaît la patience des étoffes, la mémoire des mains, la force discrète de celles qui ont appris à tenir debout sans bruit. Elle n’a nul besoin d’être proclamée. Elle se devine dans l’inclinaison d’un regard, dans la certitude tranquille de celles qui savent qui elles sont, même lorsque le monde détourne les yeux.
Elle est plurielle, changeante, insaisissable. Tantôt grave comme une mer d’hiver, tantôt rieuse comme un été sans promesse. Elle n’obéit pas aux saisons officielles. Elle invente son propre temps. Elle traverse les salons et les rues, les fêtes éclatantes et les retraites intérieures, toujours accompagnée de cette pensée secrète qui murmure : je suis là.
Et, peut-être, est-ce cela la véritable élégance ? Non pas ce qui se montre, mais ce qui persiste. Une féminité qui ne demande pas la permission, qui n’attend pas l’applaudissement, qui s’écrit elle-même, phrase après phrase, dans le grand livre invisible des vies vécues pleinement. La féminité, ainsi comprise, n’est pas un ornement, elle est une chambre à soi, ouverte sur le monde. Dieu, que j’aime les femmes !
FM

