THE GLOW OF LOST WORLDS

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En ce soir d’hiver, lorsque le 5 décembre étendit sur Paris son manteau de brume froide, un prodige inattendu s’éleva des rives de la Seine. Là, au-dessus de La Seine Musicale, trois mille sept cents lumières obéissantes, pareilles à des étoiles nées de la main des hommes, se dispersèrent à l’horizon comme une poussière de firmament.

Ces drones, esprits mécaniques encore tièdes du souffle des ateliers, prirent dans le ciel la majesté des constellations antiques. Dans le silence des hauteurs, ils traçaient d’immenses visions de flammes et de cendres, comme si quelque divinité déchue avait confié aux vents les fragments d’un monde disparu.

Paris, surprise et contemplative, demeurait immobile, témoin attendri de cette architecture de lumière où la main de l’humanité semblait vouloir rivaliser avec les rêves éternels de la nature. Ainsi, Disney, en annonçant le retour d’Avatar, avait su ranimer, pour un instant fugitif, l’ancienne alliance entre l’émerveillement et la nuit ; et le ciel, troublé par cette visitation éphémère, garda longtemps l’empreinte de ces étoiles façonnées qui, en s’éteignant, laissaient dans l’âme une nostalgie de mondes inconnus.

FM