ARISTOCRATE DU LUXE
Parler de ces Aristocrates du luxe et de leur plaisir de consommer la soumission, pas celle que vous trouverez sous la gorge profonde que certaines demi-mondaines certifiées ISO-9001 arborent, mais aussi les autres qui rentrent dans le bureau du seigneur la peur au ventre.
Un jour de printemps, une impertinente s’était introduite avenue Montaigne dans le bureau du Seigneur par une petite fente laissée là par inadvertance. Mais, quand l’aristocrate sentit le vrombissement sur son cou, il éprouva un souvenir ancien, celui du couperet de la guillotine d’antan. Ainsi, il fit convoquer tous ses cadres et directeurs de service en leur vociférant, « munissez-vous d’un journal grand Dieu et montez dans mon bureau ! » Chacun arriva donc avec des « Vogues », « Bazaars » et « Echos de la mouche » afin de chasser l’intruse qui était venue perturber sa méditation.
Tous les plus hauts cadres étaient là, et la rebelle virevoltait dans tout l’espace immense dont les fenêtres donnaient sur le plus beau fleuron du maître des lieux qu’il « Adior ». Ainsi, une danse macabre de lourdauds commença. Le diptère naviguait entre les sculptures de Giacometti, les Picasso, et finalement, le Manet fut sa dernière demeure. Quelle fin !
C’était un « Casa ouï ouï » qui venait d’un seul coup se voir promue tapette à mouches du groupe, quelle promotion! Comme quoi être un employé d’un dignitaire du luxe n’est pas de tout repos, mais surtout, il faut raison garder sur ces aristocrates du sud qui se disent d’influence et de pouvoir, ils ne sont souvent que les lads modernes d’autrefois. Non ?
FM
