ANTONIN S’ASSOIT SUR LE TRON DE BALMAIN

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Un designer de 41 ans, formé à l’Académie Royale des beaux-arts d’Anvers (oui, encore un qui a fait ses études en Belgique, c’est devenu un sport national), Ensuite il à fait ses gammes avec Raf « Simonstre », une vrai référence ! J’epère qu’il n’a pas trop appris, puis il navigue chez le seigneur, et pour finir « Gi vent chie », aux côtés de Riccardo Tisci, « Le grand utilisateur de motivation en sachet ». En France, on adore former des talents à grands coups de subventions, surtout les étrangers. Les Français eux, émigrent à l’étranger pour aller s’encanailler dans les boîtes de nuit d’Anvers. C’est notre version de la start-up nation, mais avec du drapé d’annus horribilis.

Après un passage chez Balenciaga entre 2012 et 2016, autrement dit, à l’époque où les sneakers devenaient des objets de musée, Antonin lance sa propre marque, Atlein. Un nom inspiré de l’océan Atlantique et des drapés de Madame Grès, parce que monsieur surfe sur la vague ; certains designers font du yoga, d’autres méditent à Bali. Quant à lui, il drape comme il surfe avec grâce, précision et un peu de sable entre les orteils, mais avec son prénom « Antonius » dont l’origine exacte suggère probablement une alliance avec le dauphin. Cela a du sens, « bref le mec, il sait nager. »

Seulement finaliste du prix LVMH en 2017, grand gagnant de « l’A dent » « Couronne en strass pour un trône de tendances », Antonin a prouvé qu’il savait transformer la mode en discipline aquatique, toujours fluide, jamais statique, sorte de Jacques mu muse du riches.

Et le voilà désormais chez Balmain, où il succède à Olivier Rousteing, maître incontesté du selfie couture et du blazer à épaulettes XXL. Antonin Tron « Rien que le nom m’amuse ! » C’est le pied, mais celui-ci promet de «préserver et d’enrichir l’héritage de la Maison». Par conséquent, de ne pas tout casser tout de suite, avant d’ajouter sa touche personnelle, assurément un mélange de sculpture, et de rigueur belge dans un flacon de parfum rejeté par le Manneken Pis.

Son premier défilé, prévu à Paris en mars, sera scruté comme la météo avec un peu d’appréhension, beaucoup d’espoir, et l’envie secrète de voir une très belle vague. Mais, ne le dites à personne, car déjà au dernier défilé de Balmain, j’avais dit que cela n’était pas Rousteing qui l’avait réalisé, maintenant, on sait qui…

FM