WEINSANTO LE DIOR DE PRISUNIC
Weinsanto, autoproclamé héritier de Dior, ressemble moins à un couturier qu’à un faussaire en mission. Ses robes ? De véritables insultes aux tissus. Importables, informes, indécentes, elles oscillent entre la nappe de cantine tâchée et la housse de canapé des années Giscard.
On nous vend du glamour revisité, mais ce que l’on nous sert, c’est le bal costumé de grand-mère chez Michou, avec, en bonus, la crinoline pour catin de supermarché. Une mode qui tient plus du sketch d’amateur que du défilé, et quand d’autres cousent avec grâce, on dirait une crise de colique néphrétique mise en tissu par le Marrant pour un spasme créatif cousu pied, et quelques « croquis de l’enfer sur un trône splendide ».
Le pire ? Une arrogance affichée, pour un œil immense, mais rien qu’un œil, comme s’il réinventait la couture en bidouillant trois bouts de tissus sous la table de Jean-Paul Gaulé, cela ferait la différence. Dior créait des légendes; lui fabrique des déguisements de kermesse, et encore même là, il ferait fuir la directrice de l’école qu’il n’a pas faite.
Weinsanto réussit ce tour de force rare : faire passer la parodie pour de la mode et la maladresse pour de l’audace. Mais Dior, lui, peut dormir tranquille : L’usurpateur n’a jamais seulement aperçu le chemin du bon goût, et avec son comparse Charles de Vilmorin au premier rang, ils orchestrent le carnaval du mauvais goût, si consternant qu’on se demande s’ils ne sont pas les nouveaux bouffons attitrés de la mode… Ouf ! me voilà sorti, et un peu « D’Eire » cela fait toujours « Dublin » – (pour les cultivés).
FM