L’ÈRE DEMNA S’OUVRE A MILAN
Lundi, Gucci a officialisé son nouveau chapitre créatif : celui de Demna. Avec une entrée en scène digne de son goût pour la surprise, le créateur a révélé une première silhouette numérotée la tenue 37 accompagnée d’un lookbook photographié par l’Américaine Catherine Opie. Le lendemain, Milan vibrait au rythme de « The Tiger », court-métrage signé Spike Jonze et Halina Reijn, offrant une plongée cinématographique dans ce nouvel univers Gucci.
Fidèle à sa volonté de traduire l’essence profonde des maisons qu’il investit, Demna a cherché ici à capturer ce qu’il appelle « la Gucciness ». Pour ce faire, il imagine La Famiglia, une constellation de personnages fictifs, chacun incarnant une facette de l’ADN Gucci : extravagance, héritage, sensualité, irrévérence.
Avec cette première collection, l’objectif est double : ancrer Gucci dans une dynamique de stabilité commerciale, tout en affirmant la puissance créative du nouveau directeur artistique. Comme il l’avait fait chez Balenciaga en plaçant Cristóbal au centre de son récit, Demna choisit pour Gucci une métaphore familiale une manière de solidifier l’histoire de la maison tout en l’ouvrant à une narration collective.
La collection s’ouvre sur « L’Archetipo », une malle de voyage monogrammée qui rend hommage aux racines de Gucci dans l’art de la valigeria. Un clin d’œil aux origines qui se veut fondateur : avant d’être un empire de mode, Gucci était une maison de bagages. Ici, Demna fait dialoguer patrimoine et réinvention, tradition et modernité.
« Gucci La Famiglia » est appelée à devenir le nouveau langage de la marque : un ensemble de figures qui incarne à la fois son histoire et son avenir. Là où Balenciaga a vu naître un récit centré sur l’ombre tutélaire de Cristóbal, Gucci s’invente désormais une communauté entière. Une famille, au sens large, où chaque personnage devient un ambassadeur de ce renouveau.