QUAND TOUT S’ÉFFONDRE LES DIAMANTS BRILLENT
Pendant que les marchés s’inquiètent, que les monnaies tremblent, que l’or flambe et que la planète brûle (doucement, mais sûrement), une nouvelle éclatante surgit du royaume du luxe : les ventes de bijoux de Richemont explosent. Oui, explosent, mais avec élégance, dans un nuage de paillettes et de champagne rosé millésimé.
En d’autres termes : tout va mal, mais les riches brillent de mille feux et ils achètent en Europe, en Amérique, et même au Moyen-Orient, là où le soleil tape fort, mais manifestement pas autant que le pouvoir d’achat.
Avec 3,91 milliards d’euros de ventes en un seul trimestre, les joailliers du groupe Richemont : Cartier, Van Cleef & Arpels, Buccellati et le petit nouveau Vhernier affichent un sourire éblouissant. Voici donc le troisième trimestre consécutif à ce rythme, et tout ça pendant que le reste du secteur du luxe fait un burn-out discret, assis dans une Bentley hybride.
« Les résultats de Richemont brillent plus que ma bimbo à Noël… et c’est pourtant pas peu dire. »
En ces temps troublés, l’humanité a retrouvé une valeur refuge ancestrale : le diamant. Et pas n’importe lequel : celui vendu dans une boutique avec parquet Versailles, fauteuil Louis XVI et un vendeur qui dit “Madame” avec une révérence.
À la Bourse, les actions Richemont ont pris 1 %. Ce n’est pas énorme, mais assez pour offrir une mini-boucle d’oreille à un hamster en or blanc. Et puis, c’est surtout la confiance qui monte : les analystes respirent à nouveau. Il faut dire qu’entre la chute des ventes en Chine, la météo du luxe morose et les influenceuses en grève de filtres, on avait besoin d’une bonne nouvelle.
Finalement, dans un monde incertain, où tout passe… le diamant reste. Notamment s’il est accompagné d’un certificat, d’un ruban crème et d’un gentil “Merci Madame” prononcé dans une boutique feutrée. Et vous, qu’attendez-vous ? La fin du monde ?
Elle arrivera, mais d’ici là, vous pouvez toujours l’accueillir avec un collier en platine.
FM