HERMÈS L’ÉCLAT DE L’ÉPURE

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La nuit tombe sur Shanghai, mais rien ne s’éteint, la ville vibre et en palpitant s’étire comme un cuir Hermés tendu entre tradition et vertige. C’est ici, au bord du fleuve, dans le miroitement des tours et des songes, qu’Hermès ouvre le second chapitre de son automne-hiver 2025.

Il n’y a pas de rideau, juste des panneaux, couleur crépuscule, posés comme des promesses, derrière un souffle : le fleuve qui mord la rive, et l’humidité domptée par les buildings qui s’élèvent dans un calme souverain. Tout pivote à Shanghai qui apparaît, nue, offerte comme la Bimbo qui cherche désespérément à attirer mon attention. La ville n’est pas un décor, elle devient le récit du luxe, qui s’annonce.

Dans cette nouvelle clarté, les silhouettes avancent équilibrées, souples, fonctionnelles, mais chargées d’une densité silencieuse, d’un aplomb éclatant. La femme Hermès n’est pas une image, elle est un mouvement, une trajectoire, une pensée. Elle porte les plis du monde sur ses épaules et des mailles fines comme un murmure, avec des foulards comme des voiles intérieurs portés sur des casquettes d’un très bel effet.

Nadège Vanhée compose un langage du corps, et chaque vêtement est un mot juste, chaque accessoire, un battement de temps.
Rien n’est de trop, car le luxe, ici, n’est pas un cri, c’est un silence tenu. Hermès n’impose rien, la marque révèle.
Et dans ce dialogue entre la ville et la maison, entre le chaos apparent et la mesure parfaite, une beauté qui ne cherche pas à plaire, mais à durer.

FM