LE COURRIER DES LECTEURS
Monsieur,
La colère d’un apostat sectaire a quelque chose de réconfortant, et les quelques lignes, que vous avez consacrées à la couture d’un de mes amis, prouvent que vous n’y connaissez rien et que vous ne méritez pas la moindre attention.
D.A
Réponse du courrier des lecteurs
Cher Monsieur,
Voici donc un lecteur mal embouché et braillard, entre le chien de garde en rute et le philosophe de comptoir. Vous n’avez certainement pas inventé le « gueuloir à bourgeois » cette machine à éructer des indignations aussi profondes qu’un urinoir.
Ruminants d’opinions, mâchant la fadeur d’idées prémâchées, avec le regard de ces bovins placides qui semblent méditer à l’infini… du néant. Votre phrase est un chef-d’œuvre d’approximation, rivalisant de finesse avec les confessions d’une starlette sous anxiolytiques.
On sent chez vous l’énergie frénétique de celui qui ramasse les restes des lions pour survivre. Sorte d’Icare en carton plumé pour voler afin de mieux s’écraser, non pas dans la mer, mais sur le tapis du salon, entre deux charentaises et un soupir.
Cordialement,
FM