QUAND ELIE SAAB FAIT FLEURIR L’EDEN

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Dans la dernière collection d’Elie Saab, la couture se pare des couleurs d’un Eden enchanté, où chaque teinte semble être cueillie d’un jardin suspendu où le rêve et la réalité se confondent. Les nuances tendres et lumineuses sont comme un souffle sucré du miel des plateaux du Liban, évoquant une innocence retrouvée.

Mais loin d’un simple hommage à la tradition, Elie Saab écrit un manifeste joyeux et audacieux, une ode à la jeunesse et à son désir d’excès ludique. La légèreté des tons contraste avec la force des volumes, créant des robes aux allures spectaculaires, presque irréelles, qui semblent flotter entre ciel et terre.

L’époque minimaliste appartient désormais au passé et après avoir traversé une période d’épure, la mode revendique aujourd’hui une envie de grandeur, d’amplitude et d’éclat. Dans ce paradis réinventé, le volume devient le langage du désir et la couleur celle de l’émotion. Elie Saab signe ici une collection qui n’a rien d’une nostalgie figée, mais tout d’une fête moderne où la féminité s’affirme dans la lumière et l’audace. Esthétiquement, ce couturiers ne m’a jamais véritablement séduit, mais je dois reconnaître que cette collection touche juste ; sans doute le temps me rend-il plus indulgent, ou simplement plus sensible à certaines beautés que je négligeais autrefois.

FM