MADONNA GOD BOY ET JOCOMBE EN PLS
Gros nœuds et vieilles dentelles, voilà un résumé le plus fidèle possible du dernier défilé de Nicolas Guesquière pour Vuitton. Une mise en scène aussi stable qu’une version de Windows 98 sous perfusion, oscillant entre hybrides bancals et copiés-collés de la Fashion Week de Milan. On sent que l’inspiration a fait un détour par Malpensa avant de décoller.
Mais l’ambition réelle, c’est de pousser la marque jusque dans les entrailles du Louvre, à grands coups de tapis rouge. Résultat, Madonna déboule avec son « god boy » le seul jeune homme qui a l’air de porter son sac pour aller à la maternelle, pendant qu’une armée de figurants sortis tout droit du catalogue Netflix fait semblant d’être « iconiques ». On croise un ex-sorcier de série B, une influenceuse en mode documentaire animalier, et même un type qui jure avoir doublé un dauphin dans une production espagnole. Il s’agissait de poser les bases d’une entrée triomphale de la marque au Louvre, en mode « muséification express ».
Cerise sur le gâteau couture : la Première Dame, égérie autoproclamée et éternelle, avance comme si le tapis rouge était une extension du perron de l’Élysée. Sa bise au « petit Nicolas » n’était pas un geste d’affection, mais une sorte de tampon administratif : « Vu et approuvé par la République ». À ce niveau, on ne parle plus de mode, mais de diplomatie textile.
Victime collatérale le Louvre qui désormais se demande s’il ne faut pas remplacer la Joconde par une photo Instagram de la Wintour et son brushing nucléaire. L’Histoire avec un grand H tremble à l’idée de cohabiter avec un bustier en plastique recyclé et une robe cousue à la hâte, Victoire de Samothrace, mais en marbre…
FM