GUCCI CRUZ 2026
Ce matin-là, un petit doute vint me réveiller : « m’étais-je bien endormi la veille sur mon matelas de certitudes ? » Gucci et Florence, une histoire d’amour, mais pour une croisière cela manquait un peu de bateaux, et pour moi, une croisière sans mer, ça me donne le mal de mode. Cependant, en attendant Demna, « le Messie du tissu jogging », le studio reprend la main. Ce qu’on appelle, dans le jargon florentin, un entre-créateur, rien à voir avec la position de certains stagiaires et le quatre pattes de la promotion canapé, c’est comme l’entre-deux-guerres, mais avec des robes ! Des vêtements qu’on vend pour une sorte de prêt-à-mourir… de fatigue.
« Gucci et Florence, » c’est comme dire « le point de feston et la Haute couture » indissociable. Une présentation dans le Palazzo Settimanni, une résidence du XVe siècle, où on rentre dans une pièce, et on en sort avec un tailleur à paillettes sur le dos sans savoir comment. Avec 46 000 pièces d’archives, c’est plus que mon dressing, mais parfait pour fouiller et faire comme « Roustintin » les ressortir pour se les attribuer : des leggings à cristaux, des jupes crayons de Frida Giannini et des manteaux poilus, tellement poilus que je croyais que c’était le chien de la mère Boulard, qui elle n’a jamais fait d’omelette.
Et puis, un souffle, une ombre, un clin d’œil vestimentaire d’un éduqué certainement, pour faire plaisir à Demna, avec des vestes trop grandes arborant des épaules qui entrent avant vous dans la pièce. Bref, Gucci refleurit le passé, Florence rayonne. Quant à moi… j’attends la collection automne-hiver en été.
Parce que dans la mode, on est toujours en décalage, mais ce jour, c’est comme si j’avais été à l’école des supplices, où les candidats pour l’examen d’entrée avaient dû commenter : « Un monde sans sévices serait-il une torture ». À méditer !
FM