TATOUAGE LA SOUFFRANCE DE TANTALE

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Depuis quelques années, les normes changent. Ainsi, les piercings et tatouages sont légion, mais aident-ils à être plus tolérant envers les autres ? En rencontrant ces humains percés, tatoués ou scarifiés, on s’aperçoit la plupart du temps que même s’ils font peur, ils sont plutôt pacifiques et ne font que revendiquer leurs différences. Ils veulent, eux aussi, exister à la face du monde pour ce petit moment de célébrité qu’Andy Warhol prédisait.

C’est véritablement la souffrance de Tantale que doivent ressentir ces tatoués (« magie sympathique de la blessure que l’on s’inflige volontairement »). L’exiguïté du support et l’immensité du supplice apportent un contraste important à la portée décorative et/ou symbolique. Cet art s’imprègne avec autant de procédés techniques que de styles graphiques.

La peau est tatouée de mots et de pensées, comme une œuvre vibrante qui résonne quand le muscle se met en mouvement. Un corps pour un poème où l’encre sensible infusée par des micro aiguilles frôle et coule jusqu’au bout de l’âme. Texte à la danse sensuelle entre nos lignes qu’on devine enflammées d’une entente divine. Parents fous qui tatouent leur bébé par des logos de marque comme pour les marquer vers une réussite si précaire. Mais, moi aussi, amant que j’ai été un jour, qui dans le dos de ma dulcinée, je lisais sans vergogne les textes imprimés sur sa peau, et passait à la ligne à chaque coup de reins. Personne n’est parfait !

FM

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