McCARTNEY ÇA PUE LE CHIC
Soir tombé, le ciel fout le camp… Et sur le Parvis du centre Pompidou, ça grouille, ça s’agite… Les gens s’empilent, se poussent, veulent voir, être là, dedans… Pas dehors, surtout pas… Y’a Stella qui fait son show… La fille McCartney, ouais, la végétalienne chic, la propre sur elle qui dit : « le cuir, c’est non merci, madame… »
Ça ouvre et ça entre… Les bimbos se calent sur les chaises du futur en béton armé, l’œil vissé à la scène comme à un écran plat, et devant, le carré des élus « la front row » vous voyez le genre : starlettes, icônes, grincheux ne regardez que leur portable, et c’est là que débarque Helen Mirren en personne, droite comme un i, cheveux d’argent, regard de feu, elle déclame, la dame, elle balance le « Come together » de John Lennon comme un mot d’ordre, comme un coup de clairon. « Rassemblez-vous tous, maintenant, avec moi… »
Voilà, c’est parti, les projecteurs hurlent, la musique tape, les mannequins arrivent en file, en costume trois-pièces de guerre urbaine ou mini-jupe pour patiner avec l’amour « car on ne patine pas avec l’amour ». A la main, toujours, un sac ou un truc rose fluo, vert ou orange. Ça claque comme une gifle dans un salon trop blanc.
Elles défilent, elles glissent, elles tracent. Sourire aux lèvres, ou pas, cela ne change rien. C’est McCartney qui cause, à sa manière avec du tissu, des coupes, des idées pour vêtir sans détruire l’élégance, British oblige. Dans l’air, toujours ce refrain… « Come together… » et tout le monde y croit un peu, même si on fait semblant… mais au fond, qui sait ? Il a fallu une anglaise pour commencer à voir du potable dans cette Fashion Week de paris.
FM