JACQUEMUS LE PRINCE DE LA PHOTOCOPIEUSE

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Jacquemus, ce Picasso de la photocopieuse, l’homme qui transforme un banal sac des années 50 en « icône » du XXIᵉ siècle, suffisamment riquiqui pour ne contenir qu’un ticket de métro plié en quatre. On l’applaudit, on s’émerveille, on crie au génie ! Quelle audace de copier l’ancien et de le vendre comme du nouveau, il fallait y penser, n’est-ce pas ? C’est peut-être pour cela que le Seigneur aime !

Ce couturier sans crayon ni aiguille, sans diplôme ni patience, est devenu l’idole d’une industrie qui préfère les jolies histoires sur Instagram aux vrais ateliers. Qui a besoin de savoir coudre quand on maîtrise le filtre sépia des autres, et l’art de poser en chemise blanche au milieu d’un champ de lavande pour un apéro, pour « le verre de contact. »

Chacune de ses collections ressemble à un moodboard Pinterest gonflé au Xénon, un peu de Céline Shark Lock par ici, un soupçon de Balenciaga par là, et hop, saupoudrons de « Provence » et d’images de campagne pour faire croire à une authenticité solaire. Résultat ? Des vêtements qui tiennent à peine debout, mais qui cartonnent sur TikTok, et qui prêtent à rire, sans jamais être sûr d’être remboursé.

Ce n’est pas un couturier, c’est un community manager « YouenTubeur » qui a trouvé un filon me dit une passante, une « Botte » secrète, vendre du rêve avec des hashtags et de la lavande séchée. Tant que la mode confondra storytelling et talent, il régnera en maître… de l’illusion.

FM