KIDSUPER SPRING 2026
Il faut oser, pour baptiser une marque. Certains choisissent la discrétion, l’élégance, la référence subtile. KidSuper, lui, a choisi le clinquant d’une promesse « SUPER ». Mais qu’y a-t-il de super, sinon une inflation d’ego et une caricature de créativité mal digérée ? Voici une réclame criarde pour un monde qui confond génie et potacherie.
Dès l’intitulé, tout est dit : une mode qui se pavane sous prétexte d’audace. « Kid » pour la régression, « Super » pour l’excès. On croirait entendre un gamin qui se déguise en super-héros avec des bouts de tissus bariolés. Et en revendiquant l’originalité pour une grotesque mascarade où le mauvais goût devient manifeste d’intention.
Des couleurs jetées sans retenue, des silhouettes difformes, des vêtements qui tiennent davantage de l’atelier de bricolage que de couture à la Vilmorin. La mode, dit-on, devrait faire rêver. Ici, elle grimace. Elle accumule, surcharge, détourne sans finesse. Mais derrière les paillettes de l’ironie, il ne reste qu’une impression : celle d’une marque qui a choisi de s’appeler « Super » pour cacher qu’elle n’est que banale dans sa laideur tapageuse.
En fin de compte, KidSuper ne célèbre pas la mode. Il la déforme. Il ne sublime pas l’ordinaire, il l’enlaidit. Son nom était une promesse. Il est devenu un aveu.
FM