DOLCE&GABBANA CRUCIFIE ET VIEUX CEINTURONS

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Le pont de Castel Sant’Angelo a tremblé ce soir-là, non pas sous les pas des légions romaines, mais sous les talons dorés d’un défilé si extravagant qu’il ferait passer le Met Gala pour une soirée raclette chez des Témoins de Jéhovah.

Imaginez : un carnaval baroque-gladiateur-catholique-fantasmagorique, où des grenouilles de bénitier très chics jouent les stars de la mode, et où l’encens est remplacé par des vapeurs de parfum de luxe à 800 euros le flacon. Après les Pouilles, place aux pouilleux  mais version haute couture, s’il vous plaît.

L’empereur Hadrien, grand bâtisseur devant l’Éternel, avait construit ce pont en l’an 136 pour relier la ville à son mausolée. Il ne pouvait pas deviner que deux mille ans plus tard, on y verrait défiler des créatures dignes d’un Michel-Ange halluciné. Les invités s’étaient installés dans un silence quasi-religieux (sauf Chiara Ferragni, bien sûr, qui filmait frénétiquement en direct comme une télévangéliste survitaminée). Elle, entre deux affaires judiciaires et trois filtres Instagram, immortalisait chaque auréole brodée.

Et soudain : BOUM. Les portes s’ouvrent. Et là… miracle ou délire collectif ? Des cardinaux vêtus de tissus lamés façon Céline Dion époque Eurovision, des gladiateurs huilés comme des burratas tout juste sortis de Naples, des toges couvertes de sequins étincelants. Le tout, mis en scène pour flatter Giorgia Meloni, version féminine de Benito Mussolini : un show catho-fascisto-fashion. On se serait cru dans Gladiator, version haute couture réalisée par John Galliano, bénie par le pape en personne sur TikTok.

Chaque tenue semblait proclamer : « En couture, la vérité ! »