CARMEN DE BIDET PAR HEARST

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Un nouvelle vision féminine du classique de Bizet par Arielle Smith, c’était au San Francisco Ballet jeudi soir dernier, avec un personnage principal en robe moulante rouge flamboyant, qui ne moule rien d’ailleurs, comme un outil de manipulation pour prendre le contrôle de ses amants. Sorte de Carmen, badass et sa sphère de domestiques, vêtue par Gabriela Hearst, que nous connaissons ici sous le nom de Perezutti, responsable de l’anéantissement de la Maison Chloé.

D’origine cubaine, cette étoile montante, « des balais qui ne sont pas russes », propose une réalisation du chef d’œuvre de Bizet. Celui-ci serait tout étonné de voir son opéra se dérouler à Cuba, et non en Espagne. Un opéra en quatre actes d’une adaptation de la nouvelle de Prosper Mérimée, mais cela les Américains ne le savent certainement pas.

La créatrice de mode uruguayenne-américaine, dont les collections sont souvent inspirées par des héroïnes artistiques féminines, (il faut bien trouver l’inspiration quelque part) ! Ici, les danseuses portent des pièces en laine mérinos côtelées rouges vives, jaunes tournesol et noires, mettant en valeur chaque muscle, tendon et courbe. Après avoir supprimé le décolleté de Carmen, il ne faudra pas se plaindre que les hommes finissent pas n’aimer que des hommes.

Le comble finalement pour un journaliste, c’est d’être à « l’article » de la mort, mais je me fais violence quand même pour écrire quelques feuillets sur la muse de Sainte Hearst qui porte un estimable cadavre : ses anciennes collections pour Chloé.

Gabriela agit sur moi comme un remède à l’amour même dans Bizet, mais, chez moi, la raison et la logique reprennent toujours le dessus, et au mot « Hearst » rien ne durcit, le néant plus sidérant que sidéral. Cette baba cool nostalgique des années 70. la plus fortunée des couturières, par son mari, car l’uruguayenne, c’est le bluff sur le moi, égocentrique par sa misérable vision qui vous pousse à une ridicule plongée dans la couture et qui, à l’outrance, de se faire appeler maintenant «couturière de théâtre» pour un opéra transformé en Georges « Bidet », pour un « show de pisse » bien à propos.

FM